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Historique...
On trouve dès le XI°
siècle la première mention du nom du village :
Herulvilla, ainsi que celles des Chevaliers et des Seigneurs
d’Hérouville (Familles de Montmorency et de Laval)
L’église Saint-Clair bien que maintes fois
remaniée au cours des siècles (XII°, XV°,
XVI°, XVII°) conserve une certaine homogénéité et présente un exceptionnel intérêt archéologique.
La partie basse du clocher date de la seconde moitié du XII°
siècle. A cette époque le clocher roman
d’origine, de base carrée, portait probablement une
flèche de pierre, comme à Ennery.
Aux XII° et XIII° siècles, la partie supérieure de la façade est modifiée.
Puis c’est grâce à la
générosité de Jeanne de Laval, descendante des
Montmorency, ancêtre d’Henri IV, que l’église
est reconstruite après avoir été endommagée
par les Anglais durant la guerre de cent ans, vers 1435.
Le clocher, considéré comme le plus ancien du Vexin de
style flamboyant, est percé de hautes baies jumelées en
tiers points et ornées de colonnettes.
Il est à noter que la cloche d’Hérouville, Claire,
a comme parrain François de Berbisy, seigneur
d’Hérouville (1629–1695). Ce dernier seigneur
d’Hérouville mourut au château
d’Hérouville en Décembre 1695 et fut inhumé
dans l’église Saint-Clair.
On peut remarquer :
Une très belle vierge à l’enfant, en pierre, datant du XIV° siècle, sous le porche d’entrée.
La vierge tient son enfant sur le bras gauche, avec ce
déhanchement caractéristique du XI° siècle.
L’enfant joue avec le voile de sa mère, choix de
composition typique des tendances maniéristes de cette
époque.
Au même endroit, une autre statue représente probablement Sainte-Anne. L’enfant qu’elle tient dans ses bras n’a plus de visage.
Un chapiteau en pierre du
XV°, sculpté à l’un des angles d’un fou
aux cheveux débroussaillés faisant le grand écart.
En revanche, sur un autre angle, un sage aux cheveux
peignés, lit un livre.
Clef de voûte
(1685) : Sur la rosace de cette voûte flamboyante, figurent
plusieurs sculptures, parmi lesquelles une main pointant la direction
du nord-ouest, en référence (peut-être) à
l’Irlande, patrie de Saint-Clair, patron de
l’édifice.
Vie de Saint Clair : vitrail du
XIX° siècle (Levèque, maître verrier). Deux
scènes de la vie de Saint Clair sont nées de
l’imagination du maître verrier. Les deux inscriptions
transversales indiquent les thèmes : Saint Clair y guérit
un paralytique et délivre un possédé. Saint Clair
est pourtant davantage invoqué pour la guérison des
maladies des yeux.
Bannière de procession
: (Milieu du XIX° siècle) Tissu, carton, fil
métallique. Le motif central est Saint Clair. Les motifs sont
d’inspiration végétale. Les mains et le visage sont
en carton peint tandis que les vêtements sont en tissu
appliqué orné de broderies métalliques.
La porte latérale (Côté Nord) :
Cette porte, en anse de panier, aujourd’hui murée, donnait
accès aux fonts baptismaux. Elle est surmontée d’un
larmier en accolade qui se détache sur un fond de réseaux
flamboyants. La décoration sculptée a beaucoup souffert
des injures du temps et des hommes. Mais, cette porte reste cependant
un exemple exceptionnel de la décoration flamboyante en Vexin
français.
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